Opposition biaisée contre le trappage
En même temps que la Fédération des trappeurs gestionnaires du Québec (FTGQ), qui tenait son 44e Salon provincial du trappeur et de la fourrure, une opposition surgit contre le piégeage et une pétition est en ligne.
En entrevue cette semaine à « Rendez-Vous Nature », le président de la FTGQ, Claude Gagnon, estime que cette opposition repose sur des informations biaisées. Comme ce taux de 67% des bêtes non visées qui se retrouvent piégées.
« Nous sommes des professionnels minutieux et réglementés. On réagit bien à ce mouvement contraire. Mais cette pétition est issue d’un malencontreux accident, un de trop. Un chien s’est pris dans un piège installé pour une bête sauvage. On le déplore et on comprend que des gens concernés prennent des moyens contre le trappage. Cet accident nous fait mal paraître », commente en substance Claude Gagnon
Le président de la FTGQ rejette carrément le taux de 67% des bêtes piégées non par le but de l’activité.
« C’est impensable et inimaginable. On n’a pas les mêmes chiffres. Encore là, c’est biaisé, comme les magasins que la pétition appelle au boycott et qui ne vendent même pas des pièges. On laisse aller les opposants, ils font leur activité et nous la nôtre. On ne se chicanera pas avec eux », tranchele #1 des trappeurs au Québec.
Réglementer la vente des pièges
La FTGQ a demandé au gouvernement de réglementer l’achat libre des pièges, comme le sont les munitions. Seuls les détenteurs d’un Permis de possession et d’acquisition d’armes à feu peuvent acheter des balles. Ainsi, seuls les détenteurs d’un certificat du piégeur pourraient acheter des pièges. Ce qui éviterait des problèmes avec des citadins qui achètent des pièges pour se débarrasser de petits animaux nuisibles; mouffette, raton laveur, coyote, sans la formation requise. Ce qui porte ombrage au trappeur professionnel.
« On veut aller dans cette direction, et éviter que monsieur et madame tout-le-monde achète un engin, et s’en serve de mauvaise façon, et au mauvais endroit. Le processus est en cours et on ne peut aller plus vite que l’appareil gouvernemental. Quand l’éducation ne suffit plus, et qu’on éduque et éduque, et que malgré tout, certains passent dans les mailles du filet, c’est la réglementation qui surgit. On travaille là-dessus », explique Claude Gagnon.
Plus de trappeurs près de Montréal
La présentation du 44e Salon provincial du trappeur et de la fourrure à Boucherville, présenté du 3 au 5 mars, aurait un lien avec ce changement de site. L'événement se tenait à Lévis depuis plusieurs années.
« On se rapproche des grands centres, de Montréal, parce que c’est dans cette région que l’on dénombre le plus de trappeurs et où il arrive le moins d’incidents. De petites bêtes arrivent du Sud, de la Montérégie, en montant vers l’île de Montréal parfois avec des maladies transmissibles, ce qui créé d’autres problèmes. Ça ne paraît pas, mais les trappeurs sont là, bien structurés et ils font bien leur travail », affirme le président de la FTGQ.
Une entrevue à ne pas manquer avec le trappeur Claude Gagnon à « Rendez-Vous Nature ». Cliquez sur le lien ci-haut.
Auteur : Ernie Wells
Catégorie : Trappage-Piégeage
Publié le : 2023-03-06 10:29:43