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La SÉPAQ modifie le Plan de pêche 2024

C’est fini le quota de prises quotidiennes de 10 truites dans les lacs de la Réserve faunique de Rimouski, qui passe à sept partout et même à cinq mouchetés dans certains lacs. (Photo Ernie Wells)

En prévision de l’ouverture de la saison de pêche dans la Réserve faunique Rimouski, des détenteurs de séjours en hébergement, réservés depuis la saison 2023, ont appris le 9 avril dernier que des modifications et des réductions de prises étaient apportées au Plan de pêche de la prochaine saison.

De nouvelles mesures qui concernent aussi les pêcheurs quotidiens. Dans tous les lacs, autres que ceux à l’hébergement, la limite de prises d’Omble de fontaine passe 10 à 7 poissons par jour. Cette réduction est déjà en vigueur depuis l’an dernier dans la Réserve faunique de Matane. Et dans d’autres établissements de la SÉPAQ Gaspésie.

La SÉPAQ explique que le nouveau Plan de pêche dans la Réserve Rimouski vise une meilleure distribution des lacs les plus populaires, à travers les différents forfaits, dans un souci d’équité envers l’ensemble de la clientèle.  « Certains lacs populaires sont maintenant offerts en rotation, à plusieurs groupes différents plutôt que réservés à un seul secteur. Cette redistribution rehaussera l’expérience de pêche des détenteurs des différents séjours dans la Réserve faunique de Rimouski », explique le porte-parole de la SÉPAQ, Simon Boivin. Et d’ajouter ce dernier : « La limite de possession passe de 10 à 7 pour tous les pêcheurs.  La limite de 5 truites pour certains lacs est une limite de prises sur un lac en particulier, pas une limite de possession. Par exemple, un pêcheur ne peut prendre plus de 5 mouchetées sur le lac à l'Épinette Noire, mais il a quand même le droit d'avoir 7 truites en sa possession ». 

Quant au délai de diffusion du Plan de pêche le 9 avril, la SÉPAQ précise que la compilation et l'analyse des statistiques de la dernière saison de pêche, comparées à celles des années précédentes, a requis un certain temps pour assurer un bon portrait de la situation. « Même si l'on se rapprochait de la saison 2024, il a été jugé qu'il valait mieux appliquer la réduction de la limite de possession dès cette année, plutôt que d'attendre la saison prochaine pour la protection de la ressource halieutique », précise Simon Boivin. 

Un pêcheur décu et lésé

Ce qui ne fait pas l’affaire de Michel Dionne, un habitué de longue date du secteur du Lac Rimouski; depuis 50 ans. Il se dit en accord avec les changements pour améliorer la qualité de la pêche, mais pas leur gestion. « Mais pas de perdre les Lacs Blanc et Épinette Noire, qui m’intéressaient dans mon séjour réservé en 2023. Ces lacs, qui disparaissent de mon plan de pêche, seront ouverts, après la fin de mon séjour. Au lieu de pouvoir y accéder, on m’offre plutôt le Lac Cordonnière à 25 km du chalet du Lac Rimouski. Si on nous avait informés de ces changements en 2023, je n’aurais pas réservé pour 2024. Je suis déçu et lésé, et je ne ferai plus affaire avec la SEPAQ », tranche Michel Dionne. Le porte-parole de la SÉPAQ réagit ce qui suit : « Nous comprenons la déception du client qui voit son accès à certains lacs limité par rapport au Plan de pêche affiché au moment où il a réservé son séjour. Nous allons le contacter afin de régler ce dossier et lui offrir de le rembourser totalement », de nous confirmer Simon Boivin. La SÉPAQ confirme avoir reçu une autre plainte à ce sujet dans la Réserve faunique de Rimouski. 

Le déclin des mouchetées

Les populations d’Ombles de fontaine sont dans un déclin alarmant au Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie. Le ministère responsable de la faune a même repoussé l’ouverture de la pêche sportive au 15 mai, jusqu’au mardi 10 septembre inclusivement dans tous les lacs publics. Afin d’épargner les truites mouchetées vulnérables de la pêche printanière. En 2019, 50% des populations de mouchetées en lacs étaient en surexploitation. Le retrait de la pêche printanière doit contribuer à protéger davantage les populations de mouchetées indigènes, et assurer une pêche sportive durable, équitable et de qualité, Les mouchetées remises à l’eau ne survivent pas. Le ministère estime que 1,6 million de truites mouchetées meurent chaque année à la suite d’une remise à l’eau. Il faut conserver les poissons capturés, peu importe la longueur. Une truite qui saigne ne coagule pas et elle meurt.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Pêche

Publié le : 2024-04-14 17:56:12