Les pêcheurs du lac Saint-Jean prêts à se mesurer à la ouananiche
Dimanche matin, au lever du jour, de nombreux amateurs de pêche vont se retrouver sur le lac Saint-Jean pour se mesurer à la reine des lieux, la ouananiche.
« Je crois que plusieurs pêcheurs attendent impatiemment la journée de dimanche, explique le directeur général de la Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean (CLAP), Marc Archer. Il est certain que la couverture de glace n’est pas disparue à la grandeur du lac, mais elle est assez fracturée pour offrir de grands secteurs en eaux libres pour les pêcheurs. Les choses peuvent changer très rapidement toutefois avec la température annoncée, car il fera très beau et très chaud. »
Il considère qu’il y aura assez d’espace pour pêcher.
« Il va y avoir de très grands secteurs pour pêcher comme à l’embouchure de la rivière Péribonka, de la rivière Métabetchouan à Desbiens ou encore devant la rivière Ouiatchouan à Val-Jalbert. À la hauteur de Roberval, il devrait y avoir des possibilités parce que les vents dominants poussent les glaces vers l’autre côté du lac. On n’est vraiment pas si loin du départ complet des glaces. »
Pour l’expert, contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, il n’y a pas de retard pour la saison.
« Il y aura peut-être un retard de quelques jours pour que la glace disparaisse, mais je considère que nous sommes dans la normale. Les gens comparent tout à l’an dernier alors que c’était exceptionnel que le lac cale presque un mois plus tôt. »
LIMITES DE PRISES
Cette saison, les experts ont décidé de réduire la limite de prises.
« Nous avons décidé d’agir ainsi, en passant de trois à deux ouananiches par jour, parce que la pêche l’an passé n’a pas été à la hauteur par rapport à 2020 où nous avions établi un record : la meilleure saison en 25 ans. L’an passé, malgré une diminution des prises de 50 %, nous étions quand même dans la moyenne historique. Je crois que ça va être la même chose cette saison. »
Cette diminution est une mesure de conservation de l’espèce.
« C’est pour s’assurer d’avoir un nombre minimum de reproducteurs qui remontent dans les rivières autour du lac. Les travaux pour augmenter les frayères d’éperlan dans le lac n’ont pas été faits l’hiver dernier. Nous devions aménager 42 nouvelles frayères. Il a été impossible de le faire parce que le niveau d’eau a été tenu trop élevé par la compagnie Rio Tinto. Habituellement, sur les sites où nous travaillons, la glace doit toucher le fond. Nous aurions dû nous exécuter l’hiver dernier dans l’eau. C’était impossible à faire. Nous avons reporté le projet à l’an prochain. La gestion des eaux par la compagnie a été différente en raison de travaux d’infrastructures sur des sites lui appartenant. »
Pour pêcher la ouananiche, il n’y a rien de bien sorcier.
« Tout d’abord, il faut posséder son permis de pêche du Québec. Ensuite, on doit acheter son droit d’accès de la CLAP, via le site internet à l’adresse, www.claplacsaintjean.com. Les pêcheurs peuvent choisir entre un individuel journalier à 9 $ taxes incluses ou 17 $ pour le familial. Il est aussi possible d’acheter un droit d’accès annuel individuel à 75 $ et un familial à 100 $, taxes incluses. La transaction se fait par carte de crédit. Aussitôt approuvée, la personne reçoit son droit d’accès à son adresse courriel. Il est donc possible de l’imprimer ou encore d’utiliser son cellulaire. Les assistants et les agents de protection de la faune qui patrouillent sur le lac peuvent avoir accès au registre des ventes en cas de besoin. »
DES CONSEILS IMPORTANTS
Maintenant, pour ce qui est du meilleur moment pour pêcher, voici ses conseils.
« Je dirais que de l’ouverture jusqu’à la Saint-Jean-Baptiste, c’est la meilleure période. À ce moment-là, l’eau est fraîche, ce qui implique que le poisson se tient plus près des rives et en surface. C’est la meilleure période pour ne pas se compliquer la vie. Le secteur à privilégier, c’est véritablement tout le sud-ouest du lac. »
Il a aussi tenu à rappeler qu’un secteur était réservé à la pêche de subsistance. « Présentement, il y a un périmètre de pêche traditionnelle devant la réserve de Mashteuisath. Les pêcheurs sportifs ne doivent pas y pénétrer. C’est une entente entre les deux communautés. »
Le début de la saison de pêche du doré a été repoussé au 1er juin. Si jamais vous faites une prise accidentelle, vous devez remettre le poisson à l’eau, mort ou vif.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Pêche
Publié le : 2022-05-11 08:03:22