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Saumon atlantique : des madeleineaux en abondance

Le nombre de petits saumons qui remontent les rivières de la province impressionne, cette année.

Par Claude Fortin, Initiative de journalisme local

Selon les données obtenues du ministère des Forêts, de la faune et des parcs, le nombre de madeleineaux enregistrés en date du 30 juillet sur la rivière aux Rochers, à Port-Cartier, s'élevait à 311 comparativement à 85 en moyenne entre 2018 et 2020. Ce nombre est 3,7 fois plus élevé que la moyenne des trois dernières années.

Selon Daniel Labonté, porte-parole du ministère, l'augmentation des montaisons de petits saumons enregistrée sur la rivière aux Rochers illustre la tendance observée dans la plupart des autres rivières de la province. Sur la Matane, par exemple, les petits saumons sont également plus nombreux cette année.

Le nombre enregistré atteignait 1 110 au 30 juillet, comparativement à 421 en moyenne au cours des trois dernières années. Cette hausse dépasse de 2,6 fois les montaisons moyennes mesurées entre 2018 et 2020.

Les biologistes s'expliquent difficilement cette augmentation du nombre de madeleineaux. " C'est une surprise de cette année ", explique la biologiste Myriam Bergeron, qui est aussi directrice-générale de la Fédération québécoise pour le saumon atlantique.

" On n'a pas d'hypothèse claire par rapport à ce que ça veut dire pour la population de saumons, pour quelle raison, cette année, y a plus de [petits saumons] qu'on s'attendait, mais pour les pêcheurs, c'est une bonne nouvelle", explique madame Bergeron.

Selon Daniel Labonté, du ministère des Forêts, de la faune et des parcs, " l'hypothèse la plus plausible est que les conditions d'alimentation et de migration en mer de ces individus ont été plus favorables que les autres années ".

Monsieur Labonté ajoute que, comme les petits saumons ne s'alimentent pas aux mêmes endroits que les grands, les deux " peuvent rencontrer des conditions de migration et d'alimentation différentes, ce qui peut se répercuter sur le nombre d'individus de chacun des segments qui retourne annuellement dans nos rivières pour se reproduire ".

La biologiste Myriam Bergeron émet pour sa part l'hypothèse que la situation traduit peut-être l'amélioration générale de l'habitat du saumon atlantique lorsqu'il est en mer.

Auteur : Initiative de journalisme local

Catégorie : Pêche

Publié le : 2021-08-16 18:37:51