Rechercher

Le bar rayé ne serait plus en péril et Ottawa doit lever le moratoire

Alors que la saison de la pêche du bar rayé vient de débuter, un différend persiste entre Ottawa et la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs, qui a réintroduit le bar rayé dans le fleuve en 2002.

Le gouvernement fédéral a la juridiction sur les eaux fédérales du Saint-Laurent.

Depuis presque 20 ans, la population de bar rayé du Saint-Laurent a littéralement explosé, mais le fédéral considère toujours ce poisson comme une espèce en péril. Ce qui est loin d’être le cas, selon le biologiste de la Fédération québécoise des chasseurs et des pêcheurs (FédéCP), en entrevue à « Rendez-Vous Nature ».

Rappelons que de l’initiative de la FédéCP, le Bar rayé a été réintroduit dans le Saint Laurent, parce que l’espèce était totalement disparue des eaux du fleuve depuis le milieu des années 1960. La surpêche commerciale et le dragage du fleuve, qui avait confiné le bar rayé et l’avait rendu vulnérable dans un secteur où il a été surexploité, ont eu raison de l’espèce.

Reproduction facile

Au début des années 2000, un plan d’action de réintroduction du bar rayé est enclenché, pour introduire une nouvelle population dans le Saint-Laurent C’est donc le début de qui est appelé l’Opération Renaissance. Et le bar s’est bien installé dans le Saint-Laurent et dès 2008, Forêts-Faune et Parcs Québec a confirmé que l’espèce s’y reproduit facilement depuis 2008.

Des recherches scientifiques effectuées en 2020, ont même identifié quatre grands secteurs de fraie : - Montmagny, incluant l’embouchure de la rivière du Sud et une partie de l’archipel de Montmagny - Beauport, de la pointe ouest de l’île d’Orléans jusqu’à Saint-Romuald - Tronçon fluvial entre Saint-Romuald et l’exutoire du lac Saint-Pierre - Amont du lac Saint-Pierre, comprenant l’archipel de Sorel et le cours aval de la rivière Richelieu.

Des milliers de bars adultes, de juvéniles et de larves ont donc été libérés dans le fleuve pendant 10 ans et ces bars originaient de la Rivière Miramichi, au Nouveau Brunswick. Et c’est là qu’il y a un os dans le boudin. Le Comite? sur la situation des espe?ces en pe?ril au Canada estime que parce que les bars rayés proviennent du Nouveau Brunswick. Ils ne peuvent être considérés comme faisant partie de la population du Saint-Laurent qui elle est en croissance et jeune de 20 ans.

Pêcher le bar rayé vers l’Ouest

Et parce que le bar rayé n’est pas pêche à l’ouest de Rimouski, il peut devenir un prédateur. Il faut réduire sa pression. Dans la rivie?re Saguenay, l’impact des bars rayés se ferait sur les truites de mer. Même inquiétudes pour les gestionnaires des rivières à saumons. De plus, la possibilite? d’autoriser la pe?che du bar rayé permettrait de maintenir un meilleur e?quilibre entre les espe?ces pre?sentes dans le fleuve, dont le dore?, notamment.

De toute évidence, l’Opération Renaissance du bar rayé est une réussite totale pour la FédéCP et après 20 ans d’efforts, l’espèce est très abondants et doit être retirés des espèces en péril et pêcher partout dans le Saint-Laurent, et pas juste à l’Est de la ligne imaginaire qui relie les villes de Forestville et de Rimouski.

C’est ce qu’explique Michel baril en entrevue à « Rendez-Vous Nature », alors que la saison de la pêche se déroule du 15 juin au 31 octobre. Clquez sur le lien ci-haut.

Auteur : Ernie Wells

Catégorie : Pêche

Publié le : 2021-06-27 08:58:08