Le Gîte du Berger ne nous lâche pas
En utilisant ma technique favorite, soit de rouler tranquillement à bord d’un autoquad, nous avons connu un succès très intéressant à la chasse au petit gibier dans le secteur du Gîte du Berger de la réserve faunique des Laurentides.
Dès notre arrivée, le message était clair : il y a beaucoup moins de gélinottes et de tétras que l’an dernier. L’automne dernier, nous avions connu une chasse exceptionnelle. Durant toute la saison de chasse 2021, plus de 1800 oiseaux ont été récoltés par l’ensemble des chasseurs qui ont visité ce secteur.
Cette annonce aurait pu en décourager plus d’un. Durant le repas du soir, nous planifions le plan de match.
Le lendemain matin, aussitôt que l’heure légale de chasse est arrivée, nous nous divisons le territoire dans deux chemins que nous faisons chaque année.
Nous avons à peine quelques dizaines de mètres de parcourus que déjà une gélinotte se présente à nous. Nous nous sommes dit, ça y est, le bal recommence, mais ce ne fut pas le cas. Durant tout l’avant-midi, nous n’avons récolté que trois oiseaux. Finalement, l’évaluation faite était peut-être vraie.
Quelle ne fut pas notre surprise de voir arriver nos comparses avec huit gélinottes qu’ils avaient récoltées dans l’autre section du territoire. Ils nous expliquent même qu’ils en ont manqué plusieurs.
L’espoir renaît. À notre tour, nous nous rendons dans ce secteur et la récolte est excellente. Finalement, en deux jours et demi de chasse, nous avons récolté 35 gélinottes et un tétras. Pas si mal pour un territoire qui nous semblait vide au départ.
BIEN EXAMINER LES LIEUX
En utilisant ce type de véhicule, en l’occurrence un Defender HD7 dont je faisais l’essai en collaboration avec TY Moteurs, nous avons accès à des sites qui ne se visitent pas autrement et avons la possibilité de parcourir beaucoup de territoire.
Dans une récente chronique, je suggérais de scanner le long des routes une bande de terrain, parce que souvent les oiseaux y sont cachés. Nous en avons eu la preuve lors de cette excursion. Je dirais que 70 % des oiseaux récoltés ont été débusqués à l’orée de la forêt ou dans les broussailles, en bordure de la route.
Dans certains cas, comme le veut la coutume, certains oiseaux se trouvaient sur la route, en train de manger des petits cailloux pour leur digestion. Mais lorsqu’ils avaient le temps de nous voir venir de loin, ils devenaient nerveux. Ils se sauvaient rapidement en forêt.
UN PRINTEMPS DIFFICILE
Selon tous les spécialistes du domaine avec lesquels j’ai pu discuter du fait que la population semblait moins importante, la réponse a été unanime : le printemps pluvieux.
Que ce soient les gélinottes ou les tétras, ils ont tous les deux la même façon d’agir, soit de bâtir leurs nids au sol. Lors de chutes de pluie importantes, il est possible que les jeunes aient péri noyés dans leur nid. Ça peut paraître difficile à lire, mais c’est la réalité.
Cet automne, il faut redoubler d’ardeur lors d’une excursion de chasse au petit gibier. Les oiseaux sont là en moins grand nombre, mais il est quand même possible de faire une belle chasse. Il faut garder espoir. Personnellement, je n’ai jamais travaillé autant que cette saison pour récolter des gélinottes et tétras sur ce territoire. Notre persévérance a porté fruit.
LA COMMUNICATION AU SERVICE DES CHASSEURS
Plusieurs moyens de communication existent sur le marché afin d’aider les chasseurs à se retrouver sur le territoire, mais aussi pour donner des nouvelles à nos proches.
La semaine dernière, bien malgré nous, nous avons assisté, impuissants, aux recherches et au dénouement tragique dans le dossier du chasseur de Saint-Raymond. Une telle situation mène à réfléchir.
Présentement, selon les lieux où vous chassez, il est possible d’avoir un signal cellulaire. Mais soyez honnêtes, dans la majorité des cas, les amateurs vont chasser loin en forêt. Alors, vous pouvez avoir de l’aide pour communiquer.
Vous avez l’application Avanza Maps. Téléchargeable sur votre cellulaire, elle offre la possibilité de télécharger des cartes de secteurs partout au Québec. Elle fonctionne en tout temps, pas besoin de signal cellulaire. Ainsi, vous pourrez toujours savoir où vous êtes et l’état du terrain.
L’autre outil qui s’offre à vous, c’est le système Spot. Fonctionnant avec les satellites, il vous permet d’enregistrer votre itinéraire et de renvoyer tous vos déplacements vers des cellulaires ou ordinateurs que vous auriez enregistrés à l’avance. L’appareil possède aussi un bouton SOS qui, une fois déclenché, mènera à une opération de recherches précises jusqu’à votre position.
Enfin, le troisième outil, c’est le téléphone satellitaire. Il permet de communiquer en tout temps avec l’extérieur, soit pour donner des nouvelles, soit pour demander de l’aide. Plusieurs entreprises qui vendent cet appareil en font aussi la location.
Auteur : Julien Cabana
Catégorie : Découvertes
Publié le : 2022-11-03 12:07:13