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Le lobby contre le registre des armes à feu n'a rien compris selon Coiteux

Le ministre de la Sécurité publique n'hésite pas à vanter les avantages du registre des armes d'épaule. Martin Coiteux défend aussi sa nouvelle loi, entrée en vigueur hier (lundi), face au lobby qui s'y oppose.

«On va doter notamment nos corps policiers d'un instrument additionnel pour prévenir la violence et des décès, a expliqué M. Coiteux. C'est important pour la communauté policière, pour les maisons d'hébergement qui s'occupent des femmes victimes de violence conjugale, pour la prévention du suicide, pour assurer la sécurité dans notre société. On veut que ce soit simple, non intrusif, gratuit pour les chasseurs et c'est comme ça que ça va entrer en vigueur.»

Opposition au registre

Le ministre Coiteux croit que les sympathisants du lobby contre le registre des armes à feu, dont le collectif «Tous unis contre un registre québécois des armes à feu», n'ont rien compris.

«Il y a des gens qui s'opposent à ça, rappelle-t-il. Je respecte leur opposition. Mais, je crois que la société québécoise pense, dans son ensemble, que c'est un fichier d'immatriculation qui est nécessaire pour des fins de sécurité. En même temps, on a des chasseurs sur tout le territoire et leur activité est tout à fait légitime.»

Le parlementaire met en garde les opposants contre toute comparaison avec l'ancien registre des armes à feu du Canada.

«Ne faites pas de parallèle avec ce qui s'est passé avec le fichier fédéral sur les armes à feu, prévient M. Coiteux. On ne parle pas du tout de la même chose. On ajoute quelques armes supplémentaires à un fichier qui va être basé sur ce qui existait déjà, c'est-à-dire la base d'information du directeur de l'état civil. Je tiens aussi à rassurer l'ensemble des contribuables québécois: les coûts sont sous contrôle.»

Par ailleurs, le Ministre a nié tout lien entre la date de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi et le premier anniversaire de l'attentat de la Grande Mosquée de Québec. Selon lui, il s'agit d'une pure coïncidence.

Depuis le 29 janvier, les propriétaires d'armes à feu sans restriction et les entreprises qui en vendent ont maintenant l'obligation d'immatriculer leur matériel auprès du Service d'immatriculation des armes à feu (SIAF).

Le SIAF, qui est notamment disponible en ligne, est gratuit pour les propriétaires d'armes. Ceux-ci disposent d'un an pour procéder à l'immatriculation. Par ailleurs, aucun burinage n'est nécessaire. Le gouvernement Couillard évalue à 1,7 million le nombre d'armes à feu sans restriction au Québec qui devront devenir conformes à la loi d'ici un an.

Auteur : Johanne Fournier

Catégorie : Chasse

Publié le : 2018-01-30 06:00:26